Le changement climatique
Première information importante à apporter, le climat planétaire est naturellement variable. Cette variabilité tient compte de nombreux facteurs : la trajectoire de la Terre autour du soleil, le niveau de rayonnement du soleil, les courants océaniques, les éruptions volcaniques,… Tous ces éléments expliquent les épisodes de réchauffement et de refroidissement de la Terre, sur des durées de plusieurs millénaires.
Quand on évoque le réchauffement climatique, on parle d’une augmentation de la température planétaire très rapide, de l’ordre du siècle, résultant des activités de l’Homme. Hors entre 1850 et 2012, la température moyenne de la Terre s’est élevée de 0,85° C. Les 10 années les plus chaudes depuis 1850 ont eu lieu depuis 1998.*
Source : GIEC – 5ème rapport d’évaluation, 2014.
Le GIEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat, est un organisme indépendant réalisant des synthèses de travaux scientifiques quant à l’influence de l’Homme sur le climat. Chaque publication du GIEC doit être en premier lieu approuvée en Assemblée Générale par tous les pays représentés (quasiment tous les pays du monde), où chaque pays membre possède une seule voix. Cette structure de référence juge extrêmement probable (à 95 %) l’impact de l’homme sur le réchauffement de la planète.
Les études scientifiques du GIEC indiquent que la température moyenne va augmenter entre 1°C, pour le scénario le plus favorable, et 2°C, pour le scénario le plus pessimiste, sur la période allant de 2046 à 2065, par rapport à la période 1986-2005. Sur la période allant de 2081 à 2100, elle pourrait s'élever de 1°C à 3,7°C.
L’incertitude des activités humaines oblige les scientifiques à prendre des fourchettes de réchauffement larges.
Les conséquences du réchauffement climatique :
- Les phénomènes climatiques : multiplication des vagues de chaleur, d’événements météorologiques extrêmes (canicules, inondations, sécheresses, problèmes d’accès à l’eau)
- Un bouleversement de nombreux écosystèmes :
- extinction possible de 20 à 30 % des espèces animales et végétales si la température augmente de plus de 2,5°C
- de plus de 40 % des espèces pour un réchauffement supérieur à 4°C - Des crises alimentaires : diminution des productions agricoles dans de nombreuses parties du globe (Asie, Afrique, zones tropicales et subtropicales), provoquant des famines, des conflits et des migrations
- Des dangers sanitaires : impacts directs sur le fonctionnement des écosystèmes et sur la transmission des maladies (représentant des dangers pour l'Homme)
- Des déplacements de population : flux migratoires dus aux inondations de certaines zones côtières (les deltas en Afrique et en Asie) due à l’augmentation du niveau de la mer (29 à 82 cm d’ici 2100)